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VISITE DU CHÂTEAU D'ABBADIA

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l.png a demeure d'Antoine et Virginie ressemble à celle d'Edmond et Rosemonde autant qu'Hendaye ressembe à Cambo.
Nous étions chez un écrivain, nous sommes ce matin chez un savant. Cette habitation, plus forteresse que villa, est d'abord un observatoire. Ces murs massifs, ces tours formidables, cet emplacement élevé au dessus de l'océan ont été choisis par Antoine d'Abbadie pour favoriser l'observation des phénomènes atmosphériques et astronomiques.
Pas sûr que Virginie y ait vécu cocoonée !
S'il faut à tout prix trouver un point de similitude entre Arnaga et le château d'Abbadia, je dirais qu'il ne peut être ailleurs que dans l'expression de la géométrie, au jardin pour la première et avec l'étude de la verticalité pour le second. Car Antoine s'attacha à comprendre les variations de la verticale. Associée à l'horizon qu'il avait toujours sous les yeux à travers les fenêtres de son atelier,

ne faisait-il pas, comme Edmond avec ses jardiniers, un inlassable clin d'œil aux travaux du vieil Euclide ? Qu'avait donc de si attirant les vibrations de cette ligne, somme toute d'une grande banalité, qui rejoint un point bas à partir d'un point haut ? La gravité qui gouverne l'univers aurait des humeurs vagabondes ? Où est-ce une facétie d'Einstein qui une fois de plus s'ingénie à démollir tout ce qu'avant lui Newton avait établi. L'académie des sciences sait ce qu'Antoine d'Abbadie a recherché, à grand renfort d'équipements compliqués qui sont encore visibles dans le château qu'il lui a légué. Ce qu'il a vraiment trouvé a peut être été écrit dans les prestigieuses revues scientifiques de son époque. En tout cas aujourd'hui l'univers continue à nous interroger sans que les découvertes du savant irlando-basque y ait apporté un quelconque éclaircissement. Nul n'a entendu dire qu'il avait contribué à blanchir les trous noirs par ailleurs si troublants.